Cours des matières premières, coût de l’énergie, réglementation, fiscalité, concurrence internationale, nouvelle économie, révolution numérique : tous ces facteurs conditionneront grandement l’avenir du recyclage à l’horizon 2030.
Nous en avons déjà la preuve aujourd’hui. Par exemple, dans le secteur de l’automobile, qui en 2019, a atteint 87,1 % de taux de recyclage et de réutilisation, et 95 % de taux de réutilisation et de valorisation.
Les études sur l’évolution du prix des matières s’accordent à penser que, sur un horizon de temps long, la raréfaction des matières premières et l’épuisement de nos ressources naturelles devraient avoir pour effet de renchérir le prix des matières premières et de l’énergie.
Limiter ses dépenses de matières premières et d’énergie va devenir une nécessité. L’Industrie Française, dans les prochaines décennies, devra changer si elle veut garder sa compétitivité face à l’Industrie mondiale.
Vers une économie circulaire
L’économie circulaire consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets.
Une entreprise utilise des matières premières pour créer un produit. Ce produit sera utilisé et recyclé à la fin de sa durée de vie. Cela permettra de le transformer en matière première recyclée.
Aujourd’hui, ce système est, dans la majorité des secteurs de l’industrie, toujours plus coûteux que d’acheter des matières premières vierge (sans jamais avoir été recyclé). Il tend à se développer.
La FEDEREC (Fédération Professionnelle des Entreprises du Recyclage) propose de mettre en place un dispositif permettant de récompenser les bénéfices environnementaux du recyclage. Ces récompenses permettrait de combler d’éventuels écarts avec le prix de la matière vierge afin d’encourager l’économie circulaire au sein de l’industrie française.
Des signes réellement prometteurs ?
À la suite d’études, nous savons que le recyclage va s’installer durablement dans la société. L’augmentation de la production des entreprises de recyclage d’environ 12% par an en est un signe prometteur.
Mais il y a plusieurs faiblesses lié à l’activité du recyclage :
– La concurrence à la matière vierge (image du recyclé pas propre ainsi que le prix)
– L’augmentation du coût de la collecte et donc du recyclage
– Certaines matières ont une perte de matière à cause de manque de savoir-faire et de technologie (comme certains composites).
Cependant, le recyclage des produits va devenir un enjeu majeur pour l’environnement (avec la réduction du nombre de km de transport pour les matières recyclées) ainsi que l’économie (raréfaction des matières premières).
Finalement, une transition dans le visage industriel français se profile, qui sera, plus respectueuse envers l’environnement si elle ne les pénalise pas économiquement.